Il fait #DryJanuary contre l'avis de son gouvernement
Vous connaissez sans doute #DryJanuary : un défi qui consiste a ne pas consommer d’alcool en janvier.
J’en entends parler depuis plusieurs années et j’ai décidé d’essayer ; surtout après les fêtes. Je suis un consommateur régulier, mais je sais que c’est une drogue, que c’est toxique – essayer de réduire ou contrôler sa consommation est donc gratifiant d’un point de vue personnel.
Les avantages mis en avant par les associations pour promouvoir ce mois sec sont en gros les suivants :
- un meilleur sommeil ;
- des économies ;
- une peau plus belle, une perte de poids…
Là où j’ai trouvé ça intéressant c’est plutôt dans le recul que ça force à prendre. Ne plus automatiquement accepter les verres qui nous sont proposés, ne plus accompagner certains repas de leur alcool de prédilection (galette et cidre, fromage et vin, dessert et Champagne…), et ne pas passer un mauvais moment pour autant.
La France et l’alcool
Cette année, le Gouvernement devait lancer la campagne en France (c’est Anglais à la base). Ce défi qui ne fait de mal à personne, et qui est facultatif, a pour objectif de se tester face à l’alcool. Et vu que cette substance tuerait 41 000 personnes par an (c’est le chiffre qu’on trouve partout), il est totalement normal que nos institutions de santé s’en préoccupent.
Seulement voilà, les lobbies du vin sont passés par là. Tout était prêt, la campagne devait se faire, et M. Macron a mis un stop :
- « Dry January » français : une affaire politico-sanitaire en cinq actes ;
- « Mois sans alcool » : Accusée d’avoir cédé au lobby du vin, Buzyn se défend ;
- La France dit non à un « janvier sans alcool », et c’est bien dommage…
En voilà une belle raison d’accepter le challenge : il gêne les gens qui se font de l’argent sur les consommateurs, sur nous, sur moi.
Sans alcool la fête est… ?
Il y a eu beaucoup de tentations ! Vacances, meet-up techniques, galette des rois, déménagement de pote…
Dans les restaurants et bars que j’ai fréquenté, l’offre de « soft » est d’une tristesse à tomber. Elle se limite souvent à des sodas (des bombes sucrées) type Cola. J’aurais tellement voulu trouver des thés glacés, des Club Maté, des limonades correctes, ou même des bières sans alcool. Côté tarifs, aucune différence notable, on trouve même parfois des sodas plus cher qu’une bière.
C’est la même déception vécue lorsque je suis devenu végétarien : la restauration n’est pas prête, on réalise que les plats sans viandes sont toujours les mêmes, et sont souvent des salades… (c’était il y a quelques années, c’est de moins en moins le cas 😘).
Côté supermarché j’ai découvert la Brooklyn Special Effect sans alcool – belle découverte. Cependant ces bières « sans alcool » ne sont pas sans alcool. En France on a le droit de dire « sans alcool » en dessous de 1.2°, cette dernière est à 0.4°.
Côté vin, j’aurais pu trouver du vin « sans alcool » mais on parle ici de vin pouvant titrer jusqu’à 7° 🤣 ! Imaginez un soda qui aurait le droit d’afficher « sans sucre » avec un tel taux…
Au final j’ai trouvé le mois long : se priver volontairement d’une chose qu’on aime, ça fait cet effet là. Quelle que soit la chose.
Les bénéfices ?
Côté poids, je ne note pas de nette baisse ; mais ça c’est surement lié à la saison de la galette des rois qui est particulièrement intense au boulot (une par jour au moins !).
Côté sommeil, je n’ai ressenti aucune différence. Par contre il semblerait que mon rythme cardiaque de nuit fût plus bas et plus constant qu’un mois « normal ».
Côté porte-monnaie, comme indiqué plus haut, la différence n’est pas extraordinaire car les consos sans alcool ne sont pas données. Oui j’ai dépensé moins, mais le chiffre n’est pas très impressionnant.
Et maintenant ?
J’ai repris ma consommation, mais j’apprécie plus ce que je consomme, je bois en conscience. Je ne sais pas si ça durera, et si je recommencerai, mais je suis très content d’avoir testé et réussi. C’est rassurant de savoir qu’on est capable de pauses sans ses addictions. C’est qu’elles n’ont pas totalement pris le contrôle 😇.